Au Vietnam, il existe une multitude de traditions et coutumes anciennes qui perdurent encore aujourd’hui, notamment liées à la naissance d’un enfant. Durant la grossesse, la future mère, comme dans beaucoup d’autres pays, ne doit pas manger n’importe quoi. Cependant les coutumes diffèrent, au Vietnam les aliments sont considérés comme « chauds », « froids » ou « neutres », il ne s’agit cependant pas de la température mais de leur nature intrinsèque. Par exemple, certains aliments comme la papaye ou le concombre sont considérés comme des aliments « froids » qu’il faut éviter pendant la grossesse car ils augmentent les risques de fausse-couches.
Une fois venu au monde, un bracelet en fils tressés est mis au poignet du nouveau-né vietnamien. Celui-ci possède une signification très importante car il représente le lien entre le corps et l’esprit. Cette tradition signifie également la reconnaissance des parents envers l’enfant tant attendu. Cependant elle s’est aujourd’hui modernisée, il ne s’agit plus de fils tressés mais de gourmette en or sur lequel est gravé le nom de l’enfant.
Une autre coutume sert à assurer la future beauté de l’enfant, à définir son caractère ainsi que sa personnalité. Pour cela, suite à la naissance, un membre féminin de la famille se charge au plus vite de dessiner les lignes de sourcils de l’enfant avec une queue de deuil de bétel. Un geste simple, mais qui signifie beaucoup. D’autre part, les massages sont très importants pour les vietnamiens. En effet, lorsque le bébé manifeste ces premiers mouvements, les parents lui massent le visage et le corps afin de raffermir ses muscles. Cette coutume se pratique souvent sous l’eau (bain, douche).
Lorsque le bébé arrive chez lui pour la première fois, il est important de lui faire découvrir sa maison. L’objectif de cette tradition est que le nouveau-né puisse s’imprégner de sa nouvelle maison et éviter ainsi tout inconfort. Les parents vont lui faire visiter la maison pièce par pièce en lui indiquant la position des meubles et en lui faisant écouter tous les sons, comme celui du robinet, des placards etc.
Au Vietnam, la fête du premier mois du bébé est tout aussi importante que celle de la première année. Cela est lié au fait qu’à l’époque où les mères mettaient au monde leur enfant à domicile, il était de coutume d’attendre le premier mois de naissance avant de le déclarer à l’état civil. Ainsi cette fête est aujourd’hui très importante. C’est l’occasion pour la famille de faire des offrandes aux ancêtres et faire un grand repas avec l’entourage. L’enfant reçoit également un grand nombre de cadeau. La fête de la première année de l’enfant constitut aussi un événement important. Les rituels de cet anniversaire sont similaires à ceux du premier mois, cependant celui-ci représente « la fin du berceau ». L’enfant doit exécuter quelques « épreuves » afin de connaître ses premiers choix pour l’avenir, comme mettre plusieurs objets devant lui (livre, stylo, outil, miroir…) et observer vers quoi il se dirige. Ces trois premiers choix seront ainsi notés et la famille l’aidera ainsi plus tard à réaliser ces projets.
Relations parents/enfants
Chez les vietnamiens, l
a famille est primordiale. Elle occupe une place très importante et se base sur la solidarité et des relations saines entre membres de la même famille. Quoi qu’il arrive on reste solidaire et on n’abandonne pas un membre de sa famille, surtout lorsque celui-ci prend de l’âge. Il y a toujours un esprit d’entraide et un respect important de la part des jeunes pour les ainés. L’honneur et le respect sont des choses que l’on acquit avec l’âge. Ainsi les enfants doivent toujours s’occuper de leur parent une fois qu’ils seront âgés. Les enfants très importants aux yeux des parents, notamment les garçons, car ils représentent une sorte « assurance » pour leurs avenirs.
Aujourd’hui les traditions évoluent de plus en plus, mais l’homme reste tout le même le chef de famille et continue, généralement, de prendre les décisions importantes de la famille (mariage, métiers des enfants etc). Il a également pour rôle de s’occuper de l’autel de la maison.